L’académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan épinglée par la Cour des comptes

Alors que la loi de programmation militaire prévoit une hausse des recrutements pour faire face à l’hypothèse d’une guerre majeure, un rapport critique les infrastructures dégradées, les capacités d’accueil saturées ou le contenu pédagogique trop dense de l’institution qui forme les officiers de l’armée de terre.
Plusieurs articles ont été publiés dans la presse

Article du journal Les Echos

Les magistrats financiers épinglent la célèbre école militaire du Morbihan. Ils plaident pour une modification urgente du statut de l’académie de formation des officiers.

Par Guillaume Roussange
Publié le 28 févr. 2024 à 08:33Mis à jour le 28 févr. 2024 à 09:57
Des bâtiments vétustes, des parcours pédagogiques peu lisibles, voire opaques en matière d’évaluation, une activité de recherche à la peine et une gestion financière incompréhensible. C’est une véritable rafale de dysfonctionnements que la Cour des Comptes a pointée, le 20 février dernier, dans son rapport concernant la gestion de la célèbre académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (AMSCC), implantée dans le Morbihan, qui comprend en réalité trois écoles aux modalités de recrutement et aux cursus différents.
Un modèle en bout de course

Article de francetvinfo
“Elle n’a pas les moyens de ses ambitions”. L’Académie militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan épinglée par la Cour des comptes (francetvinfo.fr)
Écrit par Carole Collinet-Appéré Publié le 23/02/2024 à 12h22
Infrastructures vétustes et dégradées, capacités d’accueil saturées, manque d’autonomie dans la gestion locale… La Cour des comptes vient de rendre un rapport critique sur l’Académie militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan. Cette dernière forme les officiers de l’armée de terre.
Dans un rapport rendu public ce 20 février 2024, la Cour des comptes pointe les dysfonctionnements de l’Académie militaire de Saint-Cyr-Coëtquidan. Infrastructures dégradées, saturation des capacités d’accueil, système de notation qui manque de transparence… L’institution n’a pas “les moyens de ses ambitions” selon le document.
“Des bâtiments tout ou partie inutilisables”
Cette école, située dans le Morbihan, est chargée de la formation à la fois militaire et académique des officiers de l’Armée de terre. “Pour autant, relève la Cour des comptes, elle éprouve des difficultés à conjuguer harmonieusement cette double mission, comme en témoignent notamment des emplois du temps des élèves trop chargés, le manque de transparence de certains éléments de la notation ou la dispersion des partenariats universitaires”.
A l’heure où la loi de programmation militaire prévoit une augmentation des recrutements des officiers de 15 à 25 % face la multiplication des conflits mondiaux, l’Académie de Saint-Cyr est jugée “inadaptée” pour répondre à cet objectif fixé par le ministère des Armées.”Son appareil de formation n’est pas dimensionné pour cela, constate la Cour des comptes. Ses infrastructures sont proches de la saturation et souvent vétustes”.
Sur ce camp militaire de 53 hectares, trois écoles sont ainsi regroupées : l’école spéciale militaire de Saint-Cyr, l’école militaire interarmes et l’école des aspirants de Coëtquidan, soit des dizaines de bâtiments “parfois très dégradés au point d’être tout ou partie inutilisables. Les crédits consacrés au petit et gros entretien continuent de décroître”.
Pas de marge de manœuvre localement
Selon la Cour des comptes, “les projets de développement de l’Académie militaire se heurtent aux rigidités de gestion”. Les dépenses de l’institution de formation “transitent par 15 à 20 canaux budgétaires différents”. Autrement dit : sa marge de manœuvre est limitée en termes de gestion des moyens. “Elle n’a pas la main ni même de visibilité sur les dépenses de masse salariale qui sont centralisées, sur les dépenses d’infrastructures et de soutien courant, sur les dépenses de restauration ni sur les marchés publics passés à son profit” souligne le rapport de la Cour des comptes.
Un “système matriciel” encadré par des “normes peu flexibles voire absurdes, témoignant de la grande difficulté de l’administration centrale du ministère des Armées à accorder des marges d’appréciation et de manœuvre aux gestionnaires locaux”.
Par ailleurs, l’Académie militaire de Saint-Cyr est l’une des rares grandes écoles à ne pas avoir le statut d’établissement public.
Dans ses conclusions, la Cour des comptes souligne “la nécessité” pour l’armée de terre “d’ajuster le cadre de fonctionnement” de l’Académie “aux ambitions qu’elle lui assigne et aux moyens qui doivent en résulter”.

Article du Monde

La Cour des comptes pointe les faiblesses de l’Académie militaire de Saint-Cyr

Alors que la loi de programmation militaire prévoit une hausse des recrutements pour faire face à l’hypothèse d’une guerre majeure, un rapport critique les infrastructures dégradées, les capacités d’accueil saturées ou le contenu pédagogique trop dense de l’institution qui forme les officiers de l’armée de terre.

Par Elise Vincent

Publié le 22 février 2024 à 09h40, modifié le 22 février 2024 à 10h12

Temps deLecture 2 min.

La Cour des comptes pointe les faiblesses de l’Académie militaire de Saint-Cyr (lemonde.fr)

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C’est un rapport acerbe qu’a rendu, mardi 20 février, la Cour des comptes au sujet de l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, qui assure la formation de l’ensemble des officiers de l’armée de terre. Un rapport qui critique autant les infrastructures, le contenu pédagogique, que la méthode de notation de l’académie, jugés inadaptés à la remontée en puissance des troupes voulue par le ministère des armées dans le cadre des inquiétudes liées à la multiplication des conflits dans le monde.

Située sur un vaste camp militaire de 53 hectares, dans le Morbihan, l’Académie militaire de Saint-Cyr regroupe plusieurs écoles de formation liées à différents modes de recrutement. Elle est notamment composée de trois places d’armes, de dix-huit champs de tir et de plusieurs dizaines de bâtiments de cours et d’hébergement. La Cour des comptes estime leur état de « dégradation » et leur « vétusté » préoccupants. Plus de 30 % du camp serait ainsi en « mauvais état » ou « en très mauvais état », et 11 % dans un état « inutilisable ».

La Cour des comptes s’inquiète également de la saturation des capacités d’accueil de l’académie. Alors que la loi de programmation militaire, votée en juillet 2023, prévoit une augmentation des recrutements d’officiers de 15 % à 25 % pour faire face à l’hypothèse d’une guerre majeure, « l’académie militaire atteint déjà un stade de saturation qui pourrait obérer cette montée en puissance », alertent les magistrats. Les complexes de tir ou les zones de manœuvres, sur lesquels des unités de différents régiments peuvent venir s’entraîner, sont ainsi régulièrement embouteillés.

Lourdeur organisationnelle

Cet état de dégradation est en partie imputé à l’insuffisance des moyens financiers investis dans l’académie ces dernières années, y compris sur les derniers exercices budgétaires. Le budget d’entretien de l’espace d’entraînement, par exemple, a été divisé par presque deux entre 2020 et 2022, passant de 237 000 euros à 125 000 euros.

Article de irefeurope

LA COUR DES COMPTES DÉNONCE LE SOUS-INVESTISSEMENT DANS L’ACADÉMIE MILITAIRE DE SAINT-CYR

écrit par Romain Delisle 29 février 2024 

La Cour des comptes a publié un rapport au vitriol concernant l’école spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan qui forme l’élite des officiers de l’armée française depuis sa création par Napoléon en 1802.

Les magistrats de la rue Cambon dénoncent notamment le caractère dégradé des dizaines de bâtiments et des dix-huit champs de tir, dont 30 % seraient en mauvais ou en très mauvais état et 11 % complètement inutilisables.

La dernière loi de programmation militaire, dans l’idée de faire face à un conflit de haute intensité rendu prégnant par la guerre en Ukraine, prévoit une montée en charge du recrutement des officiers de l’ordre de 15 à 25 % en cinq ans, montée en charge que l’école n’est manifestement pas à même d’assurer puisque ses capacités d’accueil arrivent à saturation, ne serait-ce qu’en terme d’hébergement. Alors que le budget immobilier ne concerne que 6 % du coût total de l’académie militaire, les sommes allouées à l’entretien des bâtiments ont été diminuées par deux en deux ans (la station d’épuration de l’eau, par exemple, a été construite en 1957 et n’est plus aux normes…).

La formation en elle-même est aussi vertement critiquée pour sa densité, le fonctionnement opaque de sa notation et la trop grande place laissée aux disciplines académiques comparées à l’entraînement purement militaire.

Comme le rappelle la Cour, l’ESM n’est pas un établissement public et, à ce titre, dispose d’une part d’autonomie très faible s’agissant de son budget (121 M€ par an) dont elle ne maîtrise que 3,8 % du montant.

Dans un contexte sécuritaire extrêmement dégradé, cet « oubli » de l’État lorsqu’il a construit son dernier budget pluriannuel apparaît comme assez inquiétant s’agissant de la préparation de nos forces armées aux conflits futurs.

Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (AMSCC)

Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (AMSCC) | Ministère des Armées (defense.gouv.fr)

L’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (AMSCC) assure la formation initiale des officiers de l’armée de Terre. Composée de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM), de l’école militaire interarmes (EMIA) et de l’école militaire des aspirants de Coëtquidan (EMAC), l’AMSCC délivre une formation pluridisciplinaire d’excellence et ouverte sur des partenaires de haut niveau.

Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (AMSCC). – © armée de Terre

Histoire

L’école spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM)

Fondée par le Premier consul le 1er mai 1802 à Fontainebleau, elle a été transférée en 1808 à Saint-Cyr. Initialement, sa fondation s’intègre dans un vaste projet cherchant à doter l’Etat de cadres compétents aptes à garantir la stabilité de la société française issue des grandes mutations post-révolutionnaires.
Après la chute de l’Empire, c’est le maréchal Gouvion-Saint-Cyr qui redonne vie à l’école en 1818, date à partir de laquelle les promotions sont numérotées. Le 8 août 1819, Louis XVIII évoque pour la première fois le « premier bataillon de France » avant d’ajouter : « Il n’est pas un dans vos rangs qui n’ait, dans sa giberne, le bâton de maréchal de France ».

Au fil des années, la spéciale s’enrichit de nombreuses traditions, à commencer par le port de sa célèbre coiffure, le « casoar » aux plumes rouges et blanches le 24 août 1855 sur ordre de l’Empereur Napoléon III, en hommage à la reine Victoria.  Par la suite, Saint-Cyr traverse les tempêtes de l’histoire, de la défaite de 1871 à la victoire de 1918, en fournissant à l’armée de Terre les officiers dont elle a besoin ; de grands noms surgissent de ses rangs.

Avec la défaite de 1940, l’école s’installe à Aix en Provence en zone libre tandis que le général de Gaulle créé sa propre école : « Les cadets de la France libre ». En 1942, avec l’invasion du sud de la France par l’armée allemande, une nouvelle école de formation des officiers est créée à Cherchell : l’école des élèves aspirants (EEA) qui devient, le 13 décembre 1944, l’école militaire interarmes. Cinq promotions s’y succèdent ; elles sont composées de saint-cyriens, d’anciens sous- officiers, de résistants : c’est l’amalgame. En 1945, le général de Lattre de Tassigny décide de transférer l’école de Cherchell à Coëtquidan. Le 23 mai 1947, l’école prend l’appellation d’école spéciale militaire interarmes (ESMIA) avant de retrouver, en 1961, son appellation.

Sa devise est : « Ils s’instruisent pour vaincre ».

L’école militaire interarmes (EMIA)

Héritière des écoles d’armes du XIXe siècle permettant à l’élite des sous-officiers d’accéder à l’épaulette, l’école militaire interarmes (EMIA) est officiellement créée le 13 décembre 1944 à Cherchell. Sous cette appellation sont formés des élèves-officiers de tous les recrutements et d’horizons très divers. Cet amalgame perdure jusqu’en 1961, date à partir de laquelle le général de Gaulle décide de scinder l’ESMIA en deux écoles distinctes : l’école spéciale militaire de Saint-Cyr de recrutement direct et l’école militaire interarmes destinée au recrutement interne.

Au fil des années, cette école va se forger une véritable identité. En 1966, la tenue bleue, initialement prévue comme tenue de soirée, devient la tenue de parade des élèves qu’ils portent accompagnée du sabre d’officier. C’est en 1978 que pour la première fois, les élèves portent l’actuelle tenue à col officier bleu ciel ornée de la grenade et d’un pantalon à bande latérale bleu ciel.

A partir de 1986, la scolarité passant à deux ans, la transmission des traditions peut enfin se faire entre les anciens et les cadets. Surnommés les « Dolos » du nom d’une marque de corned beef que l’on trouvait jadis dans les boites de ration, les élèves de l’EMIA incarnent l’école du mérite.

Sa devise est : « Le travail pour loi; l’honneur guide ».

L’école militaire des aspirants de Coëtquidan (EMAC)

L’école militaire des aspirants de Coëtquidan (EMAC) s’inscrit dans un double héritage. Le premier est celui du bataillon EOR (Elèves officiers de réserve) rattaché à l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr à l’issue de la Grande Guerre en hommage au sang versé par les 27000 officiers de réserve pendant le conflit. La deuxième filiation relève de l’Ecole des élèves aspirants de Cherchell (Algérie) qui assura la formation d’officiers issus d’horizons très divers durant la seconde guerre mondiale. Cette formation des EOR prend le nom d’École militaire d’infanterie (EMI) en 1958, et quitte Cherchell pour Montpellier en 1962, à la suite de l’indépendance de l’Algérie.

Inaugurée le 1er février 2021, l’Ecole militaire des aspirants de Coëtquidan (EMAC) devient la troisième école de formation initiale des officiers au sein de l’académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan

Avec la création de cette école, apparait une nouvelle tenue de tradition. De couleur bleue horizon, inspirée de la tenue des officiers de réserve mobilisés lors de la Grande Guerre (tenue officiers 1921 – 1931), la tenue des OSC rappelle ainsi l’ancrage dans l’héritage de la Grande Guerre. La coiffe reste le képi bleu clair.

Depuis 1931, les élèves officiers de réserve formés d’abord à Saint-Cyr l’Ecole puis à Coëtquidan se rassemblent sous les plis du drapeau de l’Ecole spéciale militaire. Ce drapeau porte les inscriptions suivantes : à l’avers “RÉPUBLIQUE FRANÇAISE – ÉCOLE MILITAIRE DES ASPIRANTS DE COETQUIDAN” ; au revers « HONNEUR ET PATRIE”

Sa devise est : « L’audace de servir » prenant ses racines en 1995 lors de la formation de la promotion Capitaine Marc Bloch du 4e bataillon de l’ESM.

Missions

Le projet pédagogique de l’AMSCC est de former les jeunes officiers à devenir des décideurs et meneurs d’hommes. Les élèves-officiers y développent leur personnalité, leur culture générale, leur sens des valeurs, leur aptitude au commandement et leurs compétences professionnelles.

La vocation de « Grande École du Commandement » de l’AMSCC impose que la formation académique y soit du meilleur niveau et vise l’excellence dans chacune des disciplines enseignées. C’est pourquoi les meilleurs spécialistes de disciplines relevant tant des sciences humaines que des sciences de l’ingénieur sont appelés à intervenir devant les élèves-officiers.

La vocation d’école militaire de l’AMSCC exige également que l’enseignement académique soit, dans son contenu, finalisé sur le métier militaire. Cela signifie que la plupart des disciplines sont enseignées dans la perspective des emplois des futurs officiers (anglais opérationnel, droit des conflits armés, facteur militaire dans les relations internationales, histoire militaire, cyberdéfense, etc.), en première ou deuxième partie de carrière. Les méthodes d’enseignement privilégient, quant à elles, le travail en groupes d’une vingtaine d’élèves au maximum pour la plupart des enseignements et de 5 à 10 élèves pour les travaux de recherche collectifs.

La formation pluridisciplinaire dispensée s’articule autour de 3 piliers :

  • formation militaire : décider dans l’incertitude, c’est-à-dire, avoir la force de caractère pour accepter des risques calculés et oser avec audace.
  • formation académique : discerner dans la complexité c’est-à-dire, être capable de déployer une véritable intelligence de situation.
  • formation humaine: agir dans l’adversité, c’est-à-dire, fédérer les énergies, susciter l’action collective et décider en conscience.

Les trois domaines de formation couvrent un champ de connaissances organisé autour des quatre pôles d’excellence :

  • Éthique et environnement juridique ;
  • Défense et sécurité européennes ;
  • Mutation des conflits ;
  • Sciences et technologies de défense.

Ces pôles constituent les axes majeurs des activités du centre de recherche des Écoles.

La dimension internationale est également prise en compte par la richesse des réseaux internationaux de chercheurs et partenaires et le soutien apporté par la Fondation Saint-Cyr. De renommée internationale, les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan sont un acteur majeur de la formation au commandement et constituent un pôle de formation de référence en Europe.

École spéciale militaire de Saint-Cyr

Grande école d’enseignement supérieur, l’école spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM Saint-Cyr) assure la formation initiale des officiers issus du recrutement direct.
Elle forme des officiers destinés à encadrer les unités opérationnelles de l’armée de Terre puis, à assumer des responsabilités croissantes de conception et de direction au sein des régiments et états-majors de l’armée de Terre, interarmées et interalliés. Elle délivre une formation pluridisciplinaire de niveau Master mêlant une formation humaine, militaire et académique. Celle-ci est complétée par les enseignements spécialisés en école d’application pour permettre au jeune officier d’assumer ses premières responsabilités en corps de troupe.

Pour l’école spéciale militaire (ESM) de Saint-Cyr, la formation de trois ans délivre un diplôme de Saint-Cyr qui confère le grade universitaire de master (depuis 2002). Les élèves de la filière Sciences de l’ingénieur se voient octroyer de surcroît le titre d’ingénieur diplômé de l’école. Elle s’articule autour de deux filières : Science de l’ingénieur et sciences sociales et politiques

A l’issue de la scolarité, les saints-cyriens choisissent une fonction opérationnelle (infanterie, arme blindée et cavalerie, transmission, artillerie, matériel, etc.). Ils suivent une année de formation de spécialité dans l’école concernée à la fin de laquelle ils choisiront une unité opérationnelle (régiment).

École militaire des aspirants de Coëtquidan (EMAC)

L’école militaire des aspirants de Coëtquidan (EMAC) a pour mission principale de former les officiers sous contrat (OSC) et officiers de réserve de l’armée de Terre. Les officiers sous contrat se répartissent en trois filières : les OSC-E (encadrement), les OSC-S (spécialistes) et les OSC-P (pilotes).
Dans le cadre de la réforme de la scolarité, la formation des élèves officiers sous contrat encadrement a été portée à un an et sera sanctionnée par un mastère Commandement et leadership. Elle continue également de former en partenariat avec des grandes écoles militaires et civiles, telles que Polytechnique ou HEC.

École militaire interarmes (EMIA)

L’école militaire interarmes (EMIA) assure la formation initiale des officiers des armes recrutés par la voie interne parmi le personnel non officier.

Elle forme des officiers destinés à encadrer les unités opérationnelles de l’armée de Terre, puis à assumer des responsabilités croissantes d’encadrement, voire de conception et de direction au sein de l’armée de Terre, des Armées et des états-majors multinationaux. Les officiers qui en sont diplômés appartiennent au corps des officiers des armes. L’EMIA délivre une formation intégrée et pluridisciplinaire. Cette formation est complétée par une année de spécialisation en école d’application permettant ainsi au jeune officier de se préparer à assumer ses responsabilités de chef.

La formation de deux ans délivre le diplôme de licence (depuis 2010). Elle s’articule autour de trois filières : Économie et gestion publique (EGP), Géopolitique, Relations internationales et Stratégie (GRIS) et Sciences et technologies de la Défense (STD) avec un stage à l’international.

La grande école du commandement participe également à la formation d’officiers des autres armées (Gendarmerie Nationale, service de santé et des essences) et d’étudiants issus d’autres grandes écoles partenaires (Polytechnique, HEC, ESSEC, IEP).

Composition

Les écoles de Saint-Cyr Coëtquidan sont réparties en deux écoles :

  • L’école spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM);
  • L’école militaire interarmes (EMIA),
  • L’école militaire des aspirants de Coëtquidan (EMAC).

L’école bénéficie d’un encadrement et d’un soutien technique optimisé pour former les futurs officiers de l’armée de Terre et de la défense et soutenir l’entraînement des régiments :

  • 560 personnes dont 410 militaires ;
  • 150 civils, dont 70 professeurs résidents et 110 vacataires ;
  • Près de 250 véhicules dédiés à l’instruction tactique et au 
soutien logistique de la formation.

Implantation

L’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan (AMSCC) est implantée au camp de Coëtquidan, à Guer (Morbihan).

 

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