11 Mars Journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme en France
Le 11 mars est la Journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme en France. Cette journée de commémoration a été instaurée par le décret du 7 novembre 2019. Elle rend hommage aux victimes de tous les attentats ayant touché la France depuis les années 1970. Le choix de cette date coïncide avec la Journée européenne des victimes du terrorisme, fixée en référence aux attentats de Madrid de 2004, les plus meurtriers en Europe depuis 1988, avec 191 morts.
La date du 11 mars, choisie par l’Union européenne comme date de commémoration commune, fait référence à l’attentat commis à la gare d’Atocha (Madrid) le 11 mars 2004 avec 191 mort. La création de cette journée fait également suite à une vague d’attentats djihadistes qui a frappé la France à partir de 2012, causant plusieurs centaines de morts.
Le devoir de la France est de rappeler que les femmes et les hommes qui ont été visés par des attaques terroristes demeurent au cœur de notre fraternité nationale et de notre souvenir. Il s’agit d’honorer leur mémoire et de faire vivre leurs histoires et leurs engagements. Cette année, le Président de la République a souhaité laisser la parole à ceux qui ont été victimes ou qui combattent le terrorisme. Leurs témoignages sont essentiels pour comprendre l’impact de ces événements tragiques et pour renforcer notre résilience collective.
En cette journée, nous nous souvenons de ceux qui ont perdu la vie, de ceux qui ont survécu, et de ceux qui continuent de lutter contre le terrorisme. Leur courage et leur résilience sont un exemple pour nous tous. Puissions-nous, collectivement, œuvrer pour la paix et la solidarité, afin que de tels événements ne se reproduisent jamais.
Pour la première fois depuis l’instauration d’une journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme, la cérémonie ne se déroulera pas à Paris. C’est Arras, où le professeur Dominique Bernard a été assassiné le 13 octobre, qui accueillera ministres et familles de victimes, lundi 11 mars..
Le premier ministre Gabriel Attal présidera, lundi prochain, la cérémonie nationale d’hommage aux victimes du terrorisme qui aura lieu dans la ville d’Arras. Depuis 2020, la France rend hommage à celles et ceux qui sont tombés lors d’attaques terroristes (Paris le 13 novembre 2015, Nice le 14 juillet 2016…) lors d’une journée européenne d’hommage fixée au 11 mars, date des attentats de Madrid en 2004.
Pour 2024, Matignon a proposé que la cité arrageoise, lourdement meurtrie par l’assassinat du professeur de lettres Dominique Bernard, le 13 octobre dernier, accueille cette cérémonie. C’est jusqu’ici l’Hôtel des Invalides à Paris qui accueillait cette cérémonie
Six cents invités attendus à la citadelle
Ce lundi, 600 invités sont attendus à la citadelle d’Arras, dont des familles de victimes. Le premier ministre prononcera un discours, des lectures de textes devraient également avoir lieu avec des hommages appuyés aux enseignants Samuel Paty et Dominique Bernard, tués par des terroristes islamistes radicalisés.
L’ensemble du gouvernement est invité pour cette cérémonie nationale, même si tous les ministres ne pourront pas être présents. On attend notamment sur place la ministre de l’Education Nationale, Nicole Belloubet, mais aussi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin. Habituellement, c’est Emmanuel Macron qui présidait la cérémonie. L’Elysée a fait savoir que ce ne serait pas le cas cette année, ce qu’a regretté le président de l’association “Life for Paris”, rescapé du Bataclan, dans une tribune publié sur le site du Figaro.
Terrorisme : trois questions sur la cérémonie d’hommage aux victimes
Gabriel Attal se rend ce lundi à Arras (Pas-de-Calais), la ville du professeur Dominique Bernard, tué le 13 octobre par un jeune radicalisé. Il visitera l’établissement de l’enseignant avant de se rendre à la cérémonie d’hommage.
Un temps indispensable pour se souvenir. La Journée nationale des victimes du terrorisme créée en 2020 a lieu ce lundi. Le 11 mars a été choisi comme date de commémoration commune par l’Union européenne, en référence à l’attentat de la gare de Madrid-Atocha du 11 mars 2004, l’attaque djihadiste la plus meurtrière en Europe, avec 191 morts et 2 000 blessés. Voilà les réponses aux principales questions que vous pouvez vous poser sur l’évènement.
Pourquoi avoir choisi Arras cette année ?
Grande première : la cérémonie nationale d’hommage aux victimes de terrorisme ne se tiendra pas Paris, aux Invalides. Elle se déroulera dans la ville d’Arras (Pas-de-Calais). Une double raison à cela. Tout d’abord, les associations de victimes voulaient que cet hommage soit délocalisé « car toutes les victimes du terrorisme ne sont pas parisiennes », souligne l’entourage de Gabriel Attal.
Et le Premier ministre, souhaitait que cette cérémonie mette l’accent sur les enseignants victimes du terrorisme, même si la mémoire de toutes les autres sera également honorée. D’où l’idée d’Arras, la ville où a été assassiné le professeur Dominique Bernard le 13 octobre 2023, par un jeune radicalisé.
Pourquoi Emmanuel Macron ne sera pas là ?
Gabriel Attal prendra la place du président Emmanuel Macron, qui préside d’habitude cet hommage à Paris aux Invalides. Ce dernier ne sera d’ailleurs pas présent à Arras, ce qu’a regretté le président de l’association « Life for Paris », rescapé du Bataclan, dans une tribune publiée sur le site du Figaro. « Le président est pleinement engagé sur le sujet », a déclaré Matignon, sans donner plus de précision sur la raison de l’absence du président.
Quels seront les temps forts de cette journée ?
À 8h30, Gabriel Attal se rendra à la cité scolaire Gambetta d’Arras, l’établissement de Dominique Bernard. Pendant une heure et demie, il échangera avec les collègues de l’enseignant assassiné et l’une de ses classes.
Il se rendra ensuite à la citadelle d’Arras pour la cérémonie qui démarrera à 10h30. Parmi les invités : des familles de victimes, des ministres (Nicole Belloubet, Gérald Darmanin, Éric Dupond-Moretti…) et des élus locaux. Premier temps fort : des chants interprétés par la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique. Sont également prévus des lectures de deux textes par des élèves et des professeurs, l’un en mémoire de Dominique Bernard et l’autre dédié à Samuel Paty.
Le Premier ministre prononcera ensuite un discours sous forme d’hommage de la Nation aux victimes et via lequel il rappellera « l’engagement très ferme de l’État pour la laïcité et dans la lutte contre le terrorisme », précise Matignon. La cérémonie sera clôturée par un geste mémoriel avec des enfants et des représentants des associations de victimes du terrorisme.