Retour de l’Etat-Major des Forces Aériennes Stratégiques (FAS)

La BA921 est une base aérienne opérationnelle, sa première mission de la base est la dissuasion nucléaire
Le mercedi 4 septembre le général de corps aérien Jérôme Bellanger commandant des forces aériennes stratégiques (le 16 septembre 2024, il est devenu le nouveau chef d’état major de l’Armée de l’air et de l’espace) a présidée la cérémonie de création de la Base aérienne 921 de Taverny.
Il a remis le drapeau historique de la BA 921 (55 -ème escadre aérienne) 13 ans après sa dissolution le 5 juillet 20211
La BA 921 accueille désormais l’état-major des FAS (forces aériennes stratégiques), un escadron de formation et renseignement et un escadron de protection.
La base aérienne 921 Frères Mahé de Taverny est située sur les territoires des communes de Taverny et Bessancourt dans le département du Val-d’Oise, à une vingtaine de kilomètres au nord de Paris.
Dissoute le 5 juillet 2011, devenue élément air rattaché (EAR) à la base aérienne 110 de Creil, elle est réactivée le 4 septembre 20241. Le Centre d’opérations des forces aériennes stratégiques (COFAS) avec environ 200 militaires2, est complété d’éléments fonctionnels.
Les Forces aériennes stratégiques (Fas) sont la composante aéroportée de la force de dissuasion nucléaire française.
Si la base aérienne 921 Frères-Mahé (dont l’entrée se trouve à Bessancourt) a été dissoute en 2011, et est devenue un »Élément air rattaché » (Ear) à la base aérienne 110 de Creil, cela devrait changer avec le retour de l’état-major des Fas.
Qui étaient les frères Mahé dont le nom est associé à la BA921

J’étais sûr que tu me trouverais
L’épopée des quatre frères Mahé, Guérandais, et de leur mère Charlotte
Bernard Tabary
9 novembre 2019
J’étais sûr que tu me trouverais – Aérobibliothèque (aerobiblio.com)
Les premières lignes de ce livre surprennent. Lorsque l’on sait les quatre frères Mahé tous décédés, on ne peut qu’être étonné à la découverte de ce livre écrit à la première personne. Il faut quelques pages pour comprendre que ce ne sont guère des souvenirs laissés par l’un d’eux, mais un roman biographique. L’auteur imagine des dialogues et attribuent pensées ou sentiments aux personnages.
C’est au travers de Jean, l’aîné, qu’on découvre son aventure ainsi que celles de ses frères Yves, Gilles, Claude et de leur mère Charlotte. Tous les quatre ont traversé l’Occupation de la manière la plus digne : Yves et Jean dans la France Libre et les autres en Résistance intérieure. Jean est mort en 1946 à bord d’un B26 Marauder, et Yves en mars 1962 aux commandes d’un Gloster Meteor. Ni l’un ni l’autre n’ont laissé de mémoires.
Certes, l’ouvrage peut apprendre des choses. Mais au vu de son épaisseur (352 pages), nous pouvions nous attendre à davantage, du moins sur Jean et Yves qui ont laissé des traces importantes dans l’Histoire des FAFL. Jean a commandé une escadrille du Groupe Bretagne en Afrique, avec la colonne Leclerc, et Yves a fait partie du premier contingent de l’escadrille Normandie en URSS. Les travaux de François Court, Yves Courrière ou Christian-Jacques Ehrengardt, et plus récemment d’Yves Morieult, Bertrand Hugot, Didier Corbonnois et Many Souffan, en ont entretenu le souvenir. Gilles, beaucoup moins connu du public, a vécu la déportation à Dachau. Claude, le plus jeune des frères, s’est tué aux commandes d’un De Havilland Vampire en 1952. C’est pourquoi, il est associé à ses deux ainés dans la tradition de l’Armée de l’air. La base aérienne 921 de Taverny s’appelait « Frères Mahé » jusqu’à sa fermeture en 2011.
Le récit est agréable et fera certainement l’affaire de nombreux lecteurs. Il leur permettra de découvrir une famille extraordinaire. Mais il ne conviendra sans doute pas à ceux qui s’intéressent déjà de près à l’histoire de l’aviation ou de la Seconde Guerre mondiale. Aucune source n’est mentionnée. On sait seulement que le fils d’Yves Mahé a fourni « des renseignements (…) qu’on ne trouve pas sur l’Internet ». Il n’y a pas d’illustration. Même les photographies de la couverture sont difficilement lisibles. La seule qui le soit montre les quatre frères enfants dans une barque, ce qui est tout de même assez loin du sujet évoqué !
Thierry Le Roy
354 pages, 14,5 x 21 cm, broché
La cérémonie d’inauguration de la rue des Frères Mahé a eu leu à l’occasion des cérémonies guérandaises du 8 mai.
Publié le 14/05/2013 par Ouest-France
Les 4 frères Mahé, des Guérandais dans la Seconde Guerre
La cérémonie d’inauguration de la rue des Frères Mahé a eu leu à l’occasion des cérémonies guérandaises du 8 mai.
Les quatre frères Mahé ont désormais une rue à leur nom à Guérande. Située sur le coteau guérandais, elle a été inaugurée par le maire, Christophe Priou, en présence de la famille Mahé, dont Loïc, le fils du second des frères Mahé. Celui-ci a retracé pour l’occasion cette véritable saga familiale des Mahé de Guérande qui mérite largement d’être connue.
Jean
Sorti de Saint-Cyr, Jean rejoint Londres en juin 1940 à bord d’un cargo polonais. Il a 22 ans. Il intègre les Forces Aériennes Françaises de De Gaulle, puis est envoyé successivement au Tchad, en Lybie, fait la campagne d’Italie, et participe à la libération de la France. Compagnon de la Libération, il mourra d’un accident d’avion en 1946.
Yves
En 1939, Yves a 20 ans. Typographe au journal Le Phare à Nantes, passionné d’aviation, il s’engage et est formé par l’armée de l’air à Istres. Replié à Oran avec son escadrille, il vole un avion et rejoint Londres en juillet 1940, après être passé par Gibraltar. Il s’engagera dans la Royal Air Force et s’illustrera au-dessus de la ville d’York en abattant deux bombardiers allemands. York l’a fait citoyen et a organisé le 29 avril une cérémonie en souvenir de ses exploits. Le fils d’Yves, Loïc, a découvert récemment l’existence de cette commémoration en mémoire de son père. Le 4 mai dernier, le journal The Times a consacré un article à cette commémoration. Yves participera ensuite à l’escadrille Normandie-Niemen sur le front russe et sera fait prisonnier. Il s’en sortira mais mourra lui aussi accidentellement en avion en 1962. Il est Compagnon de la Libération.
Gilles
Il a 17 ans en 1939. Il s’engage dans la Résistance, à Nantes puis à Clermont-Ferrand. Arrêté et déporté à Dachau, puis à Mathausen, il sera récupéré par son frère Jean en avril 1945 dans ce camp qui vient d’être libéré. Gilles est décédé en 2005.
Claude
Le quatrième de la fratrie a 15 ans en 1939. Il entre dans la Résistance et sera arrêté avec sa mère. Libéré, il rejoindra les F.F.I. Engagé dans l’Armée de l’Air après la guerre, il deviendra pilote de chasse et mourra dans un accident aérien en 1952. Le 3e des frères Mahé a être victime d’un accident d’avion.
Pour finir cette saga, la mère des quatre frères a elle-même fait de la résistance et été arrêtée. À signaler enfin que la base aérienne de Taverny, outil essentiel dans la dissuasion nucléaire française, porte le nom de « base Frères Mahé ».